Enfer
Enfer désigne un lieu ou un état de souffrance extrême, de tourment ou de punition, souvent associé aux traditions religieuses ou aux expériences intenses de douleur et de chaos. Il peut être physique, psychologique ou symbolique. Mais pour moi, c’est autre chose.
Un beau jour d’automne,
avoir une incroyable idée sur la route, s’arrêter pour la représenter, ressentir une envie irrésistible de la dessiner.
Plonger, prestement, la main dans mon sac, découvrir, tristement, la dernière page du carnet toute gribouillée. Sortir, malgré tout, victorieusement, la trousse, ne pas trouver un seul crayon à papier qui traîne.
Prendre l’iPad par dépit, ne pas y voir le Pencil attaché, le récupérer, boudeur, au fond du sac, regarder, dépité, la batterie à 5 %.
Farfouiller encore dans le fond du sac, se rabattre sur le carnet à idées, décapuchonner, avec entrain, le stylo-plume, commencer, tant bien que mal, à regrouper mes pensées, et les voir disparaître en écrivant, faute d’encre.
Retourner encore la main dans le sac, plonger, frénétiquement, dans la trousse, jurer, seul, devant l’absence de cartouches, et entendre le téléphone sonner.
Décrocher pour écouter une machine parler d’économie d’énergie, raccrocher,
perdre le fil,
souffler lourdement.
C’était quoi, déjà, mon idée ? Ah oui… l’#enfer.

