Orné

Orné signifie décoré, enrichi ou embelli par des motifs, des gravures, des bijoux ou tout élément esthétique ajouté pour valoriser un objet, un lieu ou un vêtement. Le terme évoque le soin apporté au détail et à la beauté. Mais pour moi, c’est autre chose.

Orner un dessin, c’est lui ajouter de la déco, un peu de verdure par exemple.
Il m’arrive de faire des paysages, et c’est seulement vers la fin du processus que je me rends compte que j’ai oublié de rajouter quelques petits éléments pour rendre le paysage un peu plus vivant.

Ça passe par des petits détails qui ne vont peut-être pas se voir tout de suite et qui, a priori, ne servent pas à grand-chose. Une ombre par-ci, un petit oiseau dans le fond, un bout de papier qui traîne, une tache sur la belle nappe.

En fonction du sujet, il est parfois nécessaire de réfléchir un peu à ce qui rendrait cette scène plus réaliste. C’est d’autant plus vrai quand on dessine quelque chose qui ne raconte rien en soi, comme un paysage.

Il y a quand même des choix qui continuent de me poser question. Parfois, on me dit : « Tu devrais rajouter un petit bonhomme dans le fond. »

Et me voilà parti à essayer de rajouter une sorte de tache à deux jambes.
Ou tu pourrais montrer des petites bêtes, du vivant.
Et re-tache vite fait dans un coin.

Au final, trop de taches peut aussi nuire à la scène, car à vouloir trop en mettre, on peut aussi représenter une image complètement irréaliste.
Cet adage fonctionne toujours : trop de… tue le…

Tout est question de dosage, de choix aussi. Il m’arrive de volontairement ne pas montrer d’animaux ni de personnages, car je trouve que ça détourne de la volonté première.

Faire ce choix est très difficile. Je pense qu’il faut se poser la première question importante et primordiale : est-ce que cela me semble utile, et si oui, comment le faire pour que cela ne se voie pas trop ?

plage du Cotentin sans doute